mardi 22 juillet 2008

La réforme de la Constitution : à 2 voix près !


C’est bien à 2 voix près que la réforme de la constitution a été votée et non une comme on peut le lire ou l’entendre sur tous les médias.

Il faut pour que les textes soient approuvés 3/5 des suffrages exprimés. Comme il y en a eu 896, il suffisait de 896 x3/5 = 538 voix pour le oui hors il y a eu 539 qui ont voté « oui ». Pour que cette réforme soit retoquée, il fallait moins de 538 voix soit au plus 537 !

En réalité les deux votes décisifs sont :

  • Celui de l’UMP Bernard Accoyer, Président de l’Assemblée, qui a voté contrairement aux usages ;
  • Celui de Jack Lang qui avait annoncé son intention.

Ce qui me choque dans ce scrutin c’est la façon dont il se déroule. Si les électeurs de base, s’expriment dans le secret de l’isoloir, les députés et sénateurs votent en public. Ils peuvent ainsi subir des pressions et chantages pour influer leur vote.

Quand on est Député les pressions peuvent s’exercer facilement par exemple « si tu ne vote pas oui on présentera un candidat contre toi aux prochaines législatives »

Pour les sénateurs c’est du pareil au même !

Et puis il y peut y avoir les récompenses pour ceux qui ont « bien voté ». Histoire à suivre lors du prochain remaniement ministériel.

1 commentaire:

  1. Certes le vote est choquant, car le seul vote réellement démocratique est le vote à bulletin secret (obtenu pour les hommes en 1848), mais je crois hélas que les socialistes depuis quelques temps trop préoccupés à leur querelle d’égo ne font pas une opposition constructive et je suis d’accord avec Jacques Lang quand il dit que tout ce qui est dans la réforme avait été voulu par la gauche !! Je ne suis pas aussi sûre que lui que le citoyen y ait gagné, mais cela n’était pas forcément le plus important. Nous sommes dans une démocratie élective.
    Je voudrais faire remarquer que le PS a la mémoire courte, en effet la présidentialisation du régime tant décriée aujourd’hui était prévisible dès que l’on a discuté du calendrier des élections. Ce risque était dénoncé entre autre par Robert Hue mais malgré cela le « camarade Jospin » a inversé le calendrier électoral lors de l’adoption du quinquennat. Sans cette loi qui inversait le calendrier en plaçant les élections présidentielles avant les législatives, la vie politique depuis 2002 aurait certainement été écrite différemment.
    Ne pouvant revenir en arrière, cessons de faire la chasse « aux sorcières » et regardons vers l’avenir : maintenant la balle est dans le camp de nos députés, qu’ils jouent un rôle actif et constructif d’opposition et qu’ils s’emparent des possibilités offertes à l’opposition par les nouveaux textes.

    RépondreSupprimer

Message : merci de votre commentaire