Le Président Sarkozy a trouvé ses nouveaux boucs émissaires. Ceux là ne posent pas de problème car ils ne votent pas. Ce sont les « gens du voyage » et les roms. L’amalgame qu’il fait des deux communautés ne le gène pas.
Les gens du voyage, ce sont des français qui devaient bénéficier de lieux pour installer leurs caravanes. La loi avait prévu d’obliger les communes de plus de5.000 habitants à prévoir une aire de stationnement faute de quoi, le préfet devait la faire installer au frais de la commune défaillante. A ma connaissance, aucun Préfet n’est allé jusque là. On peut comprendre que les gens du voyage ne se sentent pas des français comme les autres car seule la moitié des 42.000 places de stationnement prévues par la loi ont été réalisées. Pourtant, ce sont pour la plupart des commerçants itinérants que l’on retrouve sur les marchés au gré de leurs déplacements. Les aires de stationnement ne sont pas gratuites, les occupants doivent payer les accès à l’eau courante et- l’électricité comme cela se pratique pour les bateaux dans les ports de plaisance et c’est normal. En 2008, une taxe d’habitation, assise sur la surface des caravanes, avait été prévue dans le but d’aider les communes à aménager des aires d’accueil.
Pour le commun des citoyens, même pour les SDF, il faut 6 mois de domiciliation dans une commune pour pouvoir voter. Pour les gens du voyage, le délai est de 3 ans.
Des « gens du voyage » que l’on appelait « nomades » cherchent de plus en plus à se sédentariser du moins partiellement en conservant leur caravane près de leur maison mais cela pose des problèmes de voisinage car leur mode de vie est différent de celui des « gadgé ». Ces « voyageurs » n’ont rien à voir avec les roms. Une étude de la commission consultative des droits de l’homme de 2008 permet de se rendre compte des problèmes.
Les Roms, avec la libre circulation des personnes dans l’Union européenne, cherchent à quitter leur pays où ils sont minoritaires et fort mal traités. S’ils ont le droit de rester légalement en France 3 mois et de rechercher du travail, non qualifiés, parlant mal ou pas du tout le français, ils ne peuvent vivre que de mendicité dans des conditions déplorables. Une étude sérieuse montre les difficultés de scolariser leurs enfants. En Italie, le ministre de l'Intérieur Roberto Maroni (d’extrême droite) veut- employer les grands moyens et faire mieux que la France, qui a procédé au rapatriement de 216 Roms en Roumanie: dans un des principaux quotidiens du pays, Roberto Maroni a annoncé qu'il demanderait à Bruxelles "l'autorisation d'expulser des ressortissant d'Etats membres lorsque leurs conditions de vies sont jugées inadéquates" par l'Etat.
Ne faisons pas comme nos voisins italiens, une manifestation à Paris et partout en France, est prévue :
à Paris le 4 septembre 2010, place de la République à Paris, à 14h00
Une pétition est ouverte pour recueillir votre signature :
sur le site http://nonalapolitiquedupilori.org/