mercredi 27 février 2008

Municipale : les motivations des électeurs


Oui, les municipales deviennent aussi des élections politiques.

Sur « profession politique » : http://www.professionpolitique.info/article25765.html

On peut lire les résultats d'un sondage fort édifiant :

« Un habitant sur quatre désormais (26 %) envisage d'exprimer son désaccord avec la politique du gouvernement, alors qu'ils n'étaient que 19 % dans ce cas en novembre dernier. »

Pour une ville, comme Gagny, ce sont 27% des électeurs, qui d'après les sondages vont exprimer, au niveau de l'élection municipale, leur désaccord avec la politique gouvernementale.

« Cette progression s'explique par une "radicalisation" de l'électorat de gauche à l'approche du scrutin : désormais, 50 % des électeurs de la gauche non socialiste et 52 % des électeurs de Royal à la présidentielle pensent utiliser leur bulletin contre la politique du gouvernement. Parallèlement, 19 % des électeurs de Bayrou se déclarent prêts à agir de même le 9 mars. Bien que très minoritaire, cette attitude d'une fraction de l'électorat centriste constitue un danger pour les candidats de l'UMP, qui auront besoin de rallier une partie du vote MoDem pour franchir la barre des 50 % au second tour. Et dans le même temps, seuls 33 % des électeurs de Nicolas Sarkozy semblent vouloir soutenir, par leur vote, l'action du gouvernement.
Géographiquement, c'est principalement dans les grandes villes que le "vote sanction" est le plus à craindre pour la majorité : dans les villes de 10 000 à 20 000 habitants, seuls 17 % des électeurs pensent agir de la sorte. En revanche, dans les communes de 50 000 à 100 000 habitants, 31 % se déclarent prêts à sanctionner le gouvernement. »

5 commentaires:

  1. Sur ce point, nous ne sommes pas d'accord.

    A titre personnel, je condamne fermement l'appel au vote sanction contre le gouvernement. Je trouve cette attitude méprisante à l'égard de notre république et à la fonction d'élu local. Un maire doit être jugé sur son bilan et les élections doivent porter sur un projet municipal. Il y a d'autres moyens pour le PS d'effacer sa défaite aux présidentielles ...

    Je ne dis pas cela parce que j'approuve le bilan de Sarkozy ou de Teulet. Pour ma part, Sarko est une vraie catastrophe pour la France et il est suffisamment arrogant pour poursuivre sa politique même si l'UMP se vautre aux municipales.

    Quant à Teulet, il n'est pas difficile de montrer qu'il est un mauvais maire pour Gagny. Au PS de se bouger pour proposer une alternative répondant aux attentes d'une majorité de Gabiniens.

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  2. Dans l’article, je n’ai fait que reprendre le sondage qui avait été publié. S’il y a 27% des électeurs qui utilisent le vote aux élections municipales comme « vote protestataire », il y a 73% qui vont voter pour choisir un maire. Vous faites donc partie de la majorité des électeurs qui ne mélangent pas les scrutins.
    Quand au programme de "Gagny Autrement", vous le recevrez dans votre boîte à lettres au début de la semaine prochaine.

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  3. Certes, mais cautionnez-vous ou condamnez-vous ce triste amalgame ?

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  4. Vous me demandez si je cautionne la politisation du vote au niveau des élections municipales.
    La réponse est « ça dépend ». Cette réponse n’a rien de démagogique pour les raisons suivantes :
    Quand les 2/3 des membres du gouvernement se présentent aux élections municipales, c’est bien la recherche d’une approbation de la politique nationale qui est recherchée.
    C’est le cas pour les candidats tête de liste ci-après
    - Michèle Alliot-Marie (ministre de l’intérieur) à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques)
    - Éric Besson (secrétaire d’État à la prospective et à l’évaluation des politiques publiques), maire sortant de Donzère (Drôme)
    - Jean-Marie Bockel (secrétaire d’État à la coopération et à la francophonie), maire sortant de Mulhouse (Haut-Rhin)
    - Dominique Bussereau (secrétaire d’État aux transports) à Saint-Georges-de-Didonne (Charente-Maritime).
    Xavier Darcos (ministre de l’éducation), maire sortant de Périgueux (Dordogne).
    - Luc Chatel (secrétaire d’État à la consommation et au tourisme) à Chaumont (Haute-Marne)
    - Rachida Dati (ministre de la justice) dans le 7e arrondissement de Paris
    - Christian Estrosi (secrétaire d’État à l’Outre-Mer) à Nice (Alpes-Maritimes)
    - Nathalie Kosciusko-Morizet (secrétaire d’État à l’écologie) à Longjumeau (Essonne)
    - Hervé Morin (ministre de la défense), maire sortant d’Épaignes (Eure)
    - André Santini (secrétaire d’État à la fonction publique), maire sortant d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine)
    - Laurent Wauquiez (porte-parole du gouvernement) au Puy-en-Velay (Haute-Loire)
    - Éric Woerth (ministre du budget), maire sortant de Chantilly (Oise)
    Je ne mentionne même pas les ministres qui ne sont pas « tête de liste »
    Voter aux municipales pour une tête de liste qui va, en cas de victoire conforter son maroquin ministériel, c’est bien un vote politique non ?
    Un non cumul des mandats rendrait un caractère local aux élections municipales.

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  5. Je suis entièrement d'accord avec vous pour les villes que vous venez de citer à quelques exceptions près.

    Si je n'aime pas Santini, je peux concevoir qu'il souhaite à nouveau se représenter car il risque de ne pas faire long feu au gouvernement avec ses gamelles :-)

    Sinon, je suis d'accord pour dire que les parachutés n'ont rien à faire dans une élection locale. Il faut cependant être honnête: la Gauche a fait la même chose quand elle était au pouvoir, non ?

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