«Instruction citoyenne» et «Marseillaise»
Dans le cadre du débat lancé sur « l'identité nationale », Eric Besson a déclaré «Je pense par exemple qu'il serait bon [...] que tous les jeunes Français aient une fois dans l'année l'occasion de chanter la Marseillaise»
Manifestement, il ne connait pas les programmes scolaires
Le socle de connaissance tel que défini depuis 2006 comprend l'acquisition de compétences sociales et civiques ainsi que des Connaissances en voici un extrait :
Et oui, l'apprentissage de «la marseillaise » est depuis fort longtemps dans les programmes de l'éducation nationale. Elle n'est pas apprise que dans les stades lors de match de foot ou des manifestations de partis d'extrême droite.
Cette « consultation populaire » sur l'identité nationale est considérée par tous les politiques d'opposition comme une « vieille soupe nationaliste » mijotée par la droite pour l'extrême droite. Jean-Christophe Cambadélis dénonce une «grosse ficelle» à l'approche des régionales. «Empêtré dans une gestion calamiteuse de l'immigration, confronté aux déficits publics, bousculé par les sondages, les licenciements, la vie chère ».
Je voudrai préciser que bien avant « le socle des connaissances »ces notions étaient inscrites dans les programmes de l’école élémentaire.
RépondreSupprimerAprès le flou de la période des « activités d’éveil » , mais qui n'étaient que des directives méthodologiques, Jean Pierre Chevènement alors ministre de l’éducation nationale insiste dans les instructions de 1985 pour que les fonctions de nos institutions, soient étudiées dès le CP-CE1.
- les fonctions de la République et ses symboles (le drapeau tricolore, l’hymne nationale, Marianne)
- les manifestations de la vie démocratique,
Dans les programmes de 2002 on retrouve cette étude dans le « vivre ensemble » ; au cycle 2 et au cycle 3,on approfondi ces notions dans deux points importants être citoyen dans sa commune, être citoyen en France.
Une éducation à la citoyenneté qui forge l’identité nationale doit se concevoir dans une étroite association entre savoirs et compétences et n'a de sens que si elle change les comportements cela suppose donc :
Que ce soit une formation dans laquelle formés et formateurs ont un rôle actif.
Que ce soit une action quotidienne à long terme, individuelle et collective.
qu'elle doit prendre en compte les mutations de la société.
Alors que l’on tue l’école républicaine,lois après lois, il me semble incongrue de lancer un débat sur l’identité nationale :
Pour finir ce commentaire, je ne peux m’empêcher de citer Condorcet : "Il ne suffit pas que les droits de l'homme soient écrits dans le livre du philosophe et dans le cœur d’hommes vertueux ; il faut que l'homme ignorant ou faible puisse les lire dans l'exemple d'un grand peuple »
une enseignante en colère