La Guadeloupe est paralysée depuis le 20 janvier 2009 par la grève, essentiellement c'est une révolte contre la vie chère. Ce conflit s'étend depuis à la Martinique avec le "collectif du 5 février" qui se dresse aussi contre la cherté de la vie. Ce sont tous les DOM – TOM qui risquent ainsi de se mobiliser.
En Guadeloupe, L'UCEG ( organisation patronale locale) propose d'augmenter immédiatement les salaires de 100 euros, moitié à la charge des entreprises, moitié à celle des collectivités locales (conseil régional et conseil général). Les 100 euros manquants proviendraient de la suppression durant trois ans de la CSG et de la CRDS qui financent la sécurité sociale, le temps que le patronat puisse en assumer le coût.il n'en est pas de même du MEDEF Guadeloupe et de l'Etat qui, par la bouche du Préfet de Guadeloupe, Nicolas Desforges, déclare que « cette proposition excède très largement le cadre fixé par l'Etat et qu'il n'appartient pas à l'Etat de compenser les augmentations de salaires accordées par les entreprises »
Les positions du gouvernement et du MEDEF sont claires, céder en Guadeloupe c'est risquer de voir ces revendications contaminer non seulement tous les DOM-TOM mais aussi la France métropolitaine.
Le Président de la République, qui d'habitude est prompt à se déplacer pour jouer le « pompier de service » n'est ni allé à Pointe-à-Pitre ni même sur un stand guadeloupéen au salon de l'agriculture de crainte d'y mettre le feu.
A l'issue de l'entretien avec les présidents des collectivités locales et les parlementaires des départements d'Outre-mer qui c'est déroulé le 19 février, le Président Sarkozy déclarait :
« C'est avec cet objectif que des Etats Généraux, que j'irai ouvrir moi-même en Guadeloupe, seront organisés dans chaque département d'Outre-mer. »
Alors que le LKP était prêt à poursuivre les négociations ce mardi 24 février, la réunion n'a pas eu lieu du fait du Préfet. Il ne faudra pas s'étonner d'une radicalisation du LKP qui perd ainsi la face
Attention, si le LKP perdait le contrôle du mouvement de révolte, cela risque de très mal tourner.
Le préfet risque alors de devoir établir un couvre-feu et ce sera l'escalade de la violence