dimanche 20 avril 2008

Sarkozy en baisse !


La cote de popularité du président Nicolas Sarkozy est en baisse d'un point en avril par rapport à mars, à 36% d'opinions favorables, selon un sondage Ifop pour "Le Journal du dimanche".Plus de six Français sur dix (64%) se déclarent mécontents de l'action du chef de l'Etat (+1 point par rapport à mars).
Selon un sondage du nouvel observateur du 20/04/2008, pour 79% des Français, Sarkozy n'a pas amélioré la situation voir http://tempsreel.nouvelobs.com/
Rappelez vous, c'était il y a un an. Les murs étaient recouverts d'affiches nous promettant qu'avec Sarko "tout sera possible". On parlait de rupture avec trente ans de renoncement et d'immobilisme. La droite s'affichait décomplexée. La France était coupé en deux, entre ceux qui avaient peur de ce petit apprenti dictateur , et ceux qui espéraient enfin de vrais changements et de vraies réformes dont le pays avait tant besoin...
La dynamique de la campagne s'est poursuivie dans les premier mois de la présidence, avec l'ouverture qui a finit d'assommer toute opposition, une hyperprésidence trop vite assimilée à un nouveau bonapartisme, de grands discours présidentiels qui continuaient à tracer les perspectives pour le quinquennat, voire pour le nouveau siècle. Le volontarisme était toujours à l'ordre du jour. On parlait du retour de la politique, de choc de confiance, de renaissance française, de politique de civilisation. Certains espéraient pouvoir "libérer la croissance" et "d'aller la chercher avec les dents"...
Cette présidence est entrée en crise au cours de l'hiver. Le nouveau style a lassé. La personnalité a fait l'objet d'un rejet. La popularité du président s'est brutalement effondrée et le parti majoritaire s'est pris une raclée aux municipales et cantonales. Logiquement, le président a entrepris de normaliser son style et son image. Plus de sobriété, plus de solennité, plus de hauteur, plus d'espace pour le premier ministre. Malheureusement, c'est tout le système gouvernemental qui s'est brutalement normalisé.
Le premier ministre de Sarkozy n'a jamais donné dans l'emphase ou l'idéologie. Il n'a jamais fait rêver. Ce n'est pas son registre. C'est juste un homme de droite classique, pour qui la priorité est toujours de ne pas faire de vagues, ni au sein du gouvernement, ni avec le parlement, ni dans la rue. Il s'inscrit dans la lignée de Balladur, de ceux qui veulent rassurer l'opinion par le sérieux de leur style et le classicisme de leurs idées, ceux avec qui un pays s'endort et décline en paix.
Finie la rupture, oubliée la politique de civilisation, abandonné le volontarisme politique, perdu le sens des réformes. Il n'y a plus qu'un seul cap lisible à l'action gouvernementale : la réduction des dépenses publiques dans une pure logique comptable.
• La réduction du nombre de fonctionnaires (avec les réactions des enseignants, des élèves, des parents)
• La suppression des remboursements des lunettes et des soins dentaires
• La suppression de la carte de transports « famille nombreuse »
• La diminution des allocations familiales de 138 millions d'euros par an !
• Le Revenu de Solidarité active de Martin Hirsch mis en sommeil faute de financement .
La sanction populaire se manifeste dans les sondages fasse que les électeurs s’en souviennent lors des prochaines échéances électorales.

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