Un an sans gouvernement ! C’est le record de la crise gouvernementale atteint par la Belgique.
Entre Flamands et Wallons, le blocage qui avait contraint le premier ministre Yves Letermer à démissionner dépassait le cadre de la langue entre francophones et néerlandophones.
Le déclin des industries lourdes de Wallonie et la croissance des zones littorales flamandes ont eu pour conséquences un taux de chômage plus élevé en Wallonie (20%) qu'en Flandre (11%).
C’est depuis le 22 avril 2010, que la Belgique se trouve sans gouvernement suite au conflit entre francophones et néerlandophones sur des questions de langues dans l'arrondissement judiciaire et circonscription électorale de Bruxelles-Hal-Vilvorde.
Le roi Albert II, après une tentative de médiation, avait accepté la démission du gouvernement. Depuis cette date, c’est gouvernement provisoire qui gère les affaires courantes.
Si on fait le bilan de ce gouvernement provisoire sur son année, il est allé bien plus loin que la gestion des « affaires courantes ».
La Belgique a assumé :
-- Avec succès la première présidence tournante de l’Union européenne avec Herman Van Rompuy.
Les eurodéputés de tous bords saluent cette présidence et la complimentent pour le travail accompli. Des avancées sont enregistrées en matière de supervision financière, dans les négociations difficiles autour du budget européen 2011, sur le brevet européen ou la directive euro-vignette voire encore le projet d'initiative citoyenne.
-- Un consensus sur un projet de budget fédéral pour 2011
Le 18 mars 2011, un accord intervient au sein du gouvernement sur le budget 2011. Non seulement il y a un accord mais tient compte des exigences européennes. Et malgré la rigueur, les mesures anti crise sont prolongées.
-- L’engagement dans la guerre en Libye
Le 17 mars 2011, le Conseil de sécurité de l’ONU vote la résolution 1973. Ce texte autorise sans ambiguïté l’usage de la force pour protéger les populations civiles en Libye.
Pour garantir la légitimité de la participation belge dans ce conflit, dans le cadre de la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, le ministre des Affaires étrangères en « affaires courantes » obtient un vote à l’unanimité en commission des Affaires étrangères. Même vote unanime en faveur de l’intervention en commission de la Défense.
Pour garantir la légitimité de la participation belge dans ce conflit, dans le cadre de la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, le ministre des Affaires étrangères en « affaires courantes » obtient un vote à l’unanimité en commission des Affaires étrangères. Même vote unanime en faveur de l’intervention en commission de la Défense.
La Belgique a pu passer un an avec un gouvernement provisoire sans apparemment de gros problèmes. Mais pouvoir prétendre entrer dans le Guinness des records à ce titre n’a rien de très glorieux.
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