mardi 1 juin 2010

Le département de la Seine-Saint-Denis menacé!


Services publics en danger !
Le Président de la République a présenté le 20 octobre plusieurs projets de réforme en vue de modifier l’organisation territoriale de notre pays.  Ces projets font peser une lourde menace sur les col­lectivités locales en général et sur le Département en particulier. Leur ambition est de réduire la liberté d’action et d’ini­tiative des conseils généraux et régionaux à travers la recentralisation de la France mettant ainsi en péril la démocratie locale et les services publics apportés aux habitants. 


Ces réformes peuvent se résumer en trois points :

La suppression  de la taxe professionnelle

La taxe professionnelle est un impôt payé par les entre­prises et dont bénéficient les communes, les départe­ments et les régions. Elle devrait être remplacée par une dotation de l’État.
Pour la Seine-Saint-Denis cette suppression représen­terait une perte de 341 millions d’euros : le Département perdrait son autonomie financière et deviendrait une sous-administration de l’État. 
Alors que l’État doit déjà au Département 485,9 millions d’euros suite aux transferts de compétences non com­pensés, on peut douter qu’il soit au rendez-vous de sa parole pour compenser la suppression de cette taxe.
Conséquence :
Elle aura un impact très négatif pour la population : une baisse des services publics et une augmentation inéluc­table des impôts locaux. 



La restriction des compétences du Département

La réforme prévoit la suppression de la clause générale de compétence, les actions du Département se limite­raient alors à ses compétences légales : la solidarité ; la construction et l’entretien des collèges ; la voirie départementale.
Conséquence :
La liberté d’action du Département serait grandement limitée : impossible de financer les associations culturelles, sportives ou de la vie locale.


La suppression des conseillers généraux et régionaux

Ils seraient remplacés par des conseillers territoriaux dès 2014 qui siègeraient à la fois dans les assemblées départementales et régionales ; leur nombre serait ainsi divisé par deux. Cette mesure démagogique ne permet­trait en rien de faire des économies puisqu’en Seine-Saint-Denis les dépenses liées aux élus ne représentent que 0,2% du budget. 
Conséquence :
Moins d’élus donc moins de proximité avec la population et moins de service public local. C’est aussi une liquidation des contre-pouvoirs locaux.



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