jeudi 18 septembre 2008

R.S.A. (le financement)







Comme à son habitude, le Président Sarkozy lance le bouchon trop loin avant de redresser son tir.

Pour le financement du RSA c’est la même tactique qui est appliquée :

Au départ, l’idée était de financer le RSA par un redéploiement de la prime pour l’emploi (PPE). ; Une vraie idée de droite qui demandait aux moins pauvres de payer pour plus pauvres qu’eux !

Puis, le Président Sarkozy annonce la création d'une taxe de 1,1 % sur les revenus du capital. Après cet effet de surprise, les critiques sur ce financement fusent de toutes part

Ce prélèvement, de 1,1%, affectera les assurances-vie et les loyers, donc a priori les revenus de gens aisés. La mesure est plutôt bien reçue, dans un premier temps. Mais le Medef, et les libéraux de la majorité hurlent au scandale: le président avait promis de faire baisser les prélèvements obligatoires, il en crée un nouveau

La ministre de l'économie, Christine Lagarde qui ne désire pas faire de la peine au MEDEF ni aux plus fortunés les rassure et déclare, soutenue par François Fillon que « le principe du bouclier fiscal voté par le Parlement s'applique aussi pour le RSA: nul ne peut être taxé au-delà de 50% de ses revenus". Autrement dit, "le bouclier fiscal concerne tous les prélèvements, donc il concerne le revenu de solidarité active ».

Le porte-parole du Parti socialiste Stéphane Le Foll a pris acte de la volonté de Mme Lagarde, "et a déclaré : "La ligne de la politique fiscale de ce gouvernement est claire: quand les Français sont appelés à payer, les seuls qui y échappent sont les plus favorisés

La commission des finances de l'Assemblée nationale a adopté, mercredi soir 17 septembre, un amendement instaurant "un plafonnement global des niches fiscales", un texte permettant un compromis sur le financement du RSA.

Eric Woerth a fait des propositions en ce sens au groupe UMP afin d’ éviter qu'un contribuable aux revenus élevés ne puisse, grâce aux niches fiscales, échapper à l'impôt. Il propose que le montant de ces avantages fiscaux soit limité, en valeur absolue, à 50.000 euros ou qu'il ne puisse excéder la somme totale de 10.000 euros plus 15 % des revenus d'un contribuable. Ce double dispositif, encore susceptible d'évolution, doit servir de base à la rédaction d'un amendement parlementaire qui sera déposé lors de l'examen du projet de loi de finances.

Ne nous leurrons pas, c’est comme toujours, les classes moyennes qui trinquent !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Message : merci de votre commentaire