jeudi 29 décembre 2011

Janvier 2012, dernier « sommet social » pour Sarkozy ?



Il y a 5 ans, c’était « travailler plus pour gagner plus » la promesse du candidat Sarkozy lors de sa campagne électorale. Au fil du quinquennat, on peut dire de nos jours, « travailler moins pour gagner moins ».
Le sommet social prévu le 18 janvier, sera un nouveau plan pour faire avaler la pilule de nouvelles réformes permettant au président sortant de montrer sa combativité contre le chômage.
Xavier Bertrand rencontrera les syndicats et représentants du patronat entre les 5 et 12 janvier pour préparer ce sommet.
Jusqu’à présent, la politique du gouvernement a été de favoriser les heures supplémentaires, de rendre les 35 heures responsables de tous les problèmes de chômage, de perte de compétitivité des salariés.
Pour faire baisser le cout du travail, éviter des grèves, les économistes et les politiques savent bien que la crainte du  chômage est le moyen le plus efficace. L’évolution du taux de chômage est un anesthésiant efficace pour calmer les ardeurs syndicales.
Sur le site internet de l’Insee, voici la présentation de la situation du chômage en France :
« En moyenne sur le troisième trimestre 2011, le taux de chômage au sens du BIT s’établit à 9,7 % de la population active en France (y compris Dom).
Pour la France métropolitaine, le taux de chômage s’établit à 9,3 %, soit 2,6 millions de personnes. Il est en hausse de 0,2 point par rapport au deuxième trimestre 2011.
Plus généralement en France métropolitaine, 3,4 millions de personnes ne travaillent pas mais souhaitent travailler, qu’elles soient ou non disponibles dans les deux semaines pour travailler et qu’elles recherchent ou non un emploi (cf. données sur internet) »
Si avec les 35 heures, les entreprises avaient bénéficié de l’annualisation du temps de travail, les rencontres prévues en janvier 2012 ont pour objectif d’aller plus loin dans la libéralisation en mettant en place des « pactes de compétivité » entre les salariés et leur employeur.
La crise qui frappe entre autre la France, sert d’alibi pour faire supporter les restrictions aux seuls salariés.

Les exemples des accords salariés- employeurs qui ont été réalisés montrent leur inefficacité.
Les employés de Continental Toulouse  Votaient une réduction de salaires pour conserver leur emploi.
Les « Conti » de l’usine de Clairoix (dans l’Oise) avaient accepté de travailler 39 heures sans augmentation de salaire pour se voir proposer, deux ans plus tard, sous peine de licenciement un salaire de 137 euros dans une usine délocalisée en Tunisie.
Augmenter la précarité de l’emploi et réduire les salaires ne permettront pas d’atteindre les coûts des salariés indiens et chinois. Le libéralisme devrait avoir pour limite, les principes d’une économie équitable.
Ce sommet social, dans la pratique, ne pourra aboutir à rien pour des raisons de calendrier électoral avant les présidentielles d’avril 2012  sauf à être utilisé à des fins purement électoralistes.

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