La Grande-Bretagne compte plus de 4 millions de caméras de vidéo-surveillance. A raison d’une caméra pour 14 habitants, c’ est le plus grand laboratoire de surveillance au monde . Dans les émeutes qui frappent plusieurs villes, le criminologue canadien Stéphane Leman-Langlois, voit l’échec de la police britannique qui a abandonné le terrain. En privilégiant la vidéosurveillance, les policiers restent devant les écrans de leur ordinateur surfant entre les caméras et twitter. Ils cherchent à pouvoir arriver au plus vite sur les lieux des manifestations. S’ils peuvent parvenir à arrêter quelques manifestants imprudents qui pourront être identifiés, ils ne peuvent pas avec les 4 millions de caméras à empêcher la casse, les pillages, les combats contre la police.
Si l’élément déclencheur a été l la mort d'un jeune homme noir de 29 ans, Mark Duggan, les premières violences sont intervenues juste après. D'abord dans le quartier de Tottenham où le jeune homme a été tué, puis dans d'autres zones de Londres et d'autres villes du pays.
A Clichy-sous-Bois, c'est la mort de Zyed (17ans) et Bouna (15ans) qui provoque trois semaines de violences. Le soir même, les premiers affrontements avec les forces de l'ordre éclatent. Puis les émeutes se propagent à toute la France.
Ce parallèle étant fait, en France, il n’y a pas eu ces pillages que l’on a pu voir à la télévision. Les caméras de surveillance ne montrent pas là leur utilité.
Ce qui est commun en France comme au Royaume Uni c’est la diminution du nombre de policier et le manque de contacts avec la population sauf lors d’interventions musclées.
L’effet placebo de la vidéosurveillance ne remplacera pas la police de proximité
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Message : merci de votre commentaire