lundi 12 juillet 2010

Les "affaires" Eric Woerth

Les contre-feu pour éteindre les incendies des affaires Woerth sont lancés .
Quels sont les incendies ?
Première affaire: les enregistrements pirates 
 Le « site Médiapart » révèle les enregistrements réalisés par le maître d’hôtel de Liliane Bettencourt de mai 2009 à mai 2010. On peut y entendre
Cette affaire éclate le 16 juin. Le site Mediapart révèle alors l'existence d'enregistrements pirates réalisés entre mai 2009 et mai 2010 par un maître d'hôtel. Plusieurs noms d'hommes politiques y seraient  cités, tout particulièrement,  celui d'Eric Woerth, alors ministre du budget.
Patrice de Maistre, (l’homme de confiance de Liliane Bettencourt  est  le directeur général de la société Tethys, holding contrôlant ses actions et de la société Clymène, chargée de gérer ses dividendes) . On l’entend faire allusion à Eric Woerth, qu'il qualifie d'"ami". Il évoque également son épouse, employée depuis 2007 au sein de Clymène, la holding qui gère les revenus de Liliane Bettencourt..
 La solution : Pour éteindre ce feu, Florence Woerth, une fois l’affaire révélée, quitte son poste à la société Clymène. Sa démission est la reconnaissance du conflit d’intérêt entre son activité et celle de son époux.
Seconde affaire  Eric Woerth, trésorier de l'UMP :
Les bandes enregistrées livrent également d'autres informations : le nom du chef de l'Etat  ainsi que leur influence supposée sur la procédure judiciaire en cours. On y entend Patrice de Maistre faire signer à Liliane Bettencourt trois chèques de dons, à la campagne des régionales de  Valérie Pécresse en Ile-de-France, mais aussi à Nicolas Sarkozy et à Eric Woerth, qui cumule alors ses fonctions de ministre du budget avec celles de trésorier de l'UMP.
Eric Woerth assure sur ce point "ne pas avoir touché d'argent" de Liliane Bettencourt. En revanche, les dons à des partis politiques, "c'est tout à fait possible, la loi le permet", a-t-il ajouté.
 Quel sera le poids du témoignage de Claire Thibout ; ex comptable des Béttencourt  même s’ils reposent sur des procès-verbaux d'audition face aux dénégations d’un ministre ?
Il est fort à parier, que sur les conseils de Nicolas Sarkozy, l’UMP va recevoir la démission de son trésorier Eric Woerth ce qui éteindra cet incendie au moins jusqu’à la présentation de la réforme sur les retraites.
Troisième affaire : La fraude fiscale d’Eliane Bettencourt :
Ses conseils reconnaissent l'existence de comptes en Suisse. L'ancien ministre du budget était-il informé ? Eric Woerth dément en bloc : Il dénonce des accusations "fausses" et "scandaleuses". Une posture mise à mal par les révélations de Phillipe Courroye, procureur de Nanterre. Le 25 juin, c'était au tour du parquet de Paris de casser la défense d'Eric Woerth. L'ancien ministre du budget, chantre de la lutte contre l'évasion fiscale, assurait donc tout ignorer des comptes suisses d’Eliane Bettencourt.
A la  question posées par les députés  à Eric Woerth, pour savoir si Liliane Bettencourt faisait partie ou non de la liste des exilés fiscaux obtenue par Bercy, le ministre explique qu’il ne peux pas répondre à cette question, car le secret fiscal vaut..
Selon un communiqué  du procureur de Nanterre, Philippe Courroye, dès janvier 2009. "L'intégralité des éléments de la procédure et des scellés confectionnés dans ce cadre était à la disposition de l'administration des impôts." révèle le procureur. En désignant l'administration comme responsable du silence sur les présomptions de fraude fiscale de Liliane Bettencourt, M. Courroye a désigné indirectement celui qui à l'époque en avait la tutelle : le ministre du budget, Eric Woerth.
Le ministre du budget, François Baroin, a annoncé le 27 juin, , que l'administration fiscale allait examiner les comptes bancaires suisses de Liliane Bettencourt et les éléments de fortune qu'elle pourrait détenir à l'étranger.
Le rapport de l’IGF, (Inspection G énérale des Finances)établi à la demande de François Baroin reste source de polémiques.
La position du parti socialiste par la voix de Benoit Hamon est clairement exposée :
«On demande à une administration de se contrôler elle-même. C'est à la justice de faire la lumière dans cette affaire, et pas à l'IGF» invoque également le porte parole. Il réitère la demande du PS pour que la «justice soit saisie, qu'un juge indépendant soit nommé en lieu et place de Philippe Courroye et qu'une commission d'enquête parlementaire soit créée».
Ce feu là n’est pas encore éteint, affaire à suivre…

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