vendredi 24 septembre 2010

Manifs du 23 septembre 2010 : La guerre des chiffres

La première salve a été tirée le matin du 23 septembre par la Présidence de la République qui a fait savoir qu’il y avait moins de grévistes et de manifestants que le 7 septembre et que cela prouvait que la population admettait le bien fondé de l’augmentation de la durée du travail.
Drôle de façon de compter. Les manifestants ne sont pas tous des grévistes. et à l'heure de la déclaration de l'Elysée, la manifestation n'avait pas commencée!
Pour être gréviste il faut avoir un travail et pouvoir se passer de la paye de la journée de grève et quand il y a deux jours de grève dans le mois, il faut une très bonne motivation. Certaines personnes ne peuvent pas se mettre en grève comme ceux qui sont en CDD ou travaillent dans de petites entreprises d’où ils risquent d’être licenciés.
On peut comprendre que le nombre de grévistes a pu diminuer. Ce qu’il faut compter c’est le nombre de participants aux manifestations qui ont eu lieu dans toute la France.
Les manifestants se trouvent aussi dans les salariés qui ont pris une journée de RTT, les chômeurs, des retraités, des étudiants.
Comme d’habitude, c’est la guerre de chiffres entre la présidence qui fait ses pronostics et en tire ses conclusions. Les chiffres du ministère de l’intérieur tels qu’on peut les voir sur le site officiel sont :
222 rassemblements et 997 000 manifestants (contre 220 rassemblements et 1 120 000 manifestants le 07/09)
Pour les manifestants, ce sont 3.000.000 de personnes qui se sont mobilisés soient 500.000 de plus que le 07/09 sur 231 rassemblements.
Les chiffres du ministère de l’intérieur vont inciter N. Sarkozy à rester droit dans ses bottes et maintenir l’essentiel du projet de loi. Le bras de fer avec les syndicats va surement continuer
Les sénateurs seront-ils suffisament impressionnés par les manifestations pour à amender les textes proposés ?
A entendre Gérard Larcher, Président du Sénat, il n’y a pas grand espoir de voir les textes proposés modifiés profondément.
Les syndicats vont se réunir pour fixer les nouvelles formes de manifestation.

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