De la façon dont le président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a fait voter à la va vite une partie des textes de la réforme des retraites, on peut dire qu’il a agit « à la hussarde ».
En refusant les explications de vote personnelles, de cinq minutes chacune, des 165 élus de l'opposition, il a précipité le vote des députés sous le fallacieux prétexte que les élus socialistes « faisaient obstruction » ! Le résultat du vote était acquis d’avance compte tenu de l’écrasante majorité des élus UMP et Nouveau centre (par 329 voix (UMP, Nouveau centre), contre 233 (gauche)).
L’attitude du Président Accoyer est un coup porté à la démocratie. Réduire le droit d’expression de l’opposition au parlement est grave.
C’est pourtant l’un des siens, le député UMP, Thierry Mariani, qui est à l’origine de l’article 49-13 du règlement de l’Assemblée ainsi libellé :
«Chaque député peut prendre la parole, à l’issue du vote du dernier article du texte en discussion, pour une explication de vote personnelle de cinq minutes. Le temps consacré à ces explications de vote n’est pas décompté du temps global réparti entre les groupes par dérogation à la règle énoncée à l’alinéa 8.»
Pour Bernard Accoyer, son interprétation est restrictive et ne concernerait que les députés qui se désolidariseraient du vote du groupe. Cette façon de voir n’engage que lui mais c’est une atteinte à la démocratie.
Pour combattre cette loi injuste, il faut se rappeler que le vote de la loi CPE avait été acquis à l’Assemblée Nationale, mais que les manifestations qui ont suivi l’adoption du texte ont fait plier le gouvernement.
Le Parti socialiste se mobilise aux côtés des organisations syndicales, qui ont décidé de continuer le combat par tous les moyens républicains, pour une nouvelle journée d'action nationale pour la défense du système des retraites le jeudi 23 septembre 2010. En étant encore plus nombreux que lors de la manifestation du 7 septembre où près de 2,5 millions se sont mobilisés, nous pouvons encore agir pour que cette loi ne soit pas votée en l’état.
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